Ergonome, ingénieur en facteur humain, François Roche a repris son activité le 11 mai, après une longue parenthèse.
Comment vous êtes-vous organisé pour assurer la reprise de votre activité ?
J’ai la chance d’avoir un mandat d’officier de réserve à la DGA à Paris et une épouse médecin aux urgences de Nantes, si bien que nous avons pu remettre nos trois enfants en bas âge à l’école et à la crèche dès le 11 mai. C’est ce qui m’a permis de reprendre. Les 15 premiers jours, la remise en place s’est faite doucement. J’ai commencé par rappeler mes clients pour relancer les projets qui avaient été différés et reprendre des dates de rendez-vous ; et j’ai eu de premières visio-conférences. Les déplacements terrain vont recommencer début juin.
« Je suis soulagé d’avoir pu reprendre et de me remettre sur des projets de long cours »
Quel a été l’impact du Covid-19 sur votre activité ces dernières semaines et comment envisagez-vous les prochains mois ?
Les premières semaines, j’ai géré la continuité des dossiers enclenchés, sans me déplacer. Jusque fin mars, j’ai assuré l’accompagnement stratégique de certains clients en lien avec le Covid- 19. L’impact est important, mais je ne suis pas inquiet car mon domaine – autour des enjeux de santé et d’organisation du travail – est très connecté aux préoccupations du moment. J’espérais faire une très bonne année, elle sera finalement comme la précédente. La crise a en fait coupé mon élan et réduit mes perspectives. Certains clients qui n’ont pas été impactés ont remis sur le dessus de la pile certains projets et on a déjà commencé à me redemander des devis. Mais il y a des dossiers d’avant Covid-19 qui ont été renvoyés aux calendes grecques.
Comment êtes-vous accompagnés dans cette reprise post-confinement ?
Au début, j’ai eu beaucoup de sollicitations de la part de CINOV, avec plusieurs réunions de CINOV Ergonomie, ce qui était intéressant pour voir comment les différents cabinets vivaient la crise. On a pu partager de l’information sur les aides gouvernementales. Ma banque aussi m’a appelé sur ce sujet, ainsi que la chambre de commerce et d’industrie. Je sais où m’adresser si besoin.