L’entretien professionnel a vocation à accompagner le salarié dans ses perspectives d’évolution professionnelle, l’informer des différentes actions de formation (la validation des acquis de l’expérience, l’activation du compte personnel de formation etc…) et recueillir ses demandes liées à la formation (L.6315-1 du code du travail).
Cette obligation d’entretien a été créée en 2014, les entreprises avaient donc jusqu’au 30 décembre 2020 pour le réaliser.
Cependant, du fait de la crise sanitaire, plusieurs décrets ont été publiés qui ont repoussé la date limite d’exécution de cette obligation au 30 septembre 2021.
- La périodicité de l’entretien professionnel
Pour rappel, le salarié doit bénéficier d’un entretien professionnel tous les deux ans, ainsi qu’après une période d’interruption due à :
- Un congé de maternité ;
- Un congé parental à temps plein ou partiel ;
- Un congé d’adoption ;
- Un congé de proche aidant ;
- Un congé sabbatique ;
- Une période de mobilité volontaire sécurisée ;
- Un arrêt maladie de plus de 6 mois ;
- Un mandat syndical.
Une fois tous les 6 ans, l’entretien professionnel doit consister en un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié. L’employeur doit alors s’assurer que ce dernier a effectivement bénéficié des entretiens professionnels prévus au cours des 6 dernières années et d’une action de formation non-obligatoire.
Cet entretien fait l’objet d’un compte-rendu dont une copie doit être remise au salarié.
- La sanction
Dans une entreprise de 50 salariés ou plus, si l’employeur n’a pas organisé ces entretiens et que le salarié n’a pas bénéficié d’au moins une action de formation non-obligatoire durant les 6 dernières années, l’employeur doit alors abonder le compte personnel de formation du salarié à hauteur de 3 000 €.