Fondateur de BMS2C, Bertrand Cordier a profité du confinement pour se former et diversifier son offre de service. Mais la reprise reste pour lui encore très incertaine.

Comment vous êtes-vous organisé pour assurer la reprise de votre activité ?

Pendant le confinement, j’ai interrompu mon activité de terrain, qu’il s’agisse de mes missions d’audit des systèmes de management de la sécurité ou de certification ISO 9001. J’en ai profité pour me former avec l’AFNOR à la gestion de crise et à la reprise d’activité en mode dégradé, pour proposer un service supplémentaire à mes clients ; ainsi qu’à la prévention des TMS (troubles musculosquelettiques) que le télétravail va générer.

Depuis la reprise, j’ai fait un déplacement à Toulouse, en voiture pour éviter la foule ; mais je travaille surtout en visio-conférence, avec un système de partage de documents très pratique. Reste que pour la partie certification, je ne peux pas faire autrement que d’aller sur place.

« Beaucoup de cabinets conseil ne se relèveront pas de cette crise. Nos missions ne sont plus une priorité pour les entreprises. »

Quel a été l’impact du Covid-19 sur votre activité ces dernières semaines et comment envisagez-vous les prochains mois ?

Mon mois de mars a été peu impacté, en revanche j’ai vite compris que mes missions d’avril seraient décalées en mai ou en juin ; les reports sont maintenant pour septembre, voire pour l’année prochaine ! Je me retrouve avec 30 000 euros de commande en attente ou reportée, donc avec un sérieux problème de trésorerie. Les missions des cabinets conseil ne sont plus une priorité pour les entreprises et nous subissons la concurrence des cabinets d’expertise comptable qui font de la gestion des risques. Aujourd’hui, je suis dans l’expectative, j’essaie de garder le moral et de communiquer au maximum sur mes nouvelles offres d’accompagnement.

Comment êtes-vous accompagnés dans cette reprise post-confinement ?

La CPME, dont je suis mandataire pour le fonds de garantie sociale des chefs et dirigeants d’entreprise, a été un support. Mais j’ai aussi beaucoup échangé avec des confrères qui connaissent les mêmes difficultés que moi et avec qui j’essaie de développer des projets.