Installé à Perpignan, « Acoustique serial » emploie huit personnes. Le bureau d’études en acoustique résiste pour l’instant à la crise.

Quel a été l’impact de la crise sur votre activité ?

Les mesures sur le terrain se sont arrêtées, mais comme nous avions anticipé les choses, un maximum de campagnes de mesures avaient été faites la semaine précédant le confinement, ce qui a donné de la matière à dépouiller aux techniciens.

Nous avons réussi à faire avancer plus ou moins vite les études en cours, en échangeant avec les architectes et d’autres bureaux d’études. Le travail s’est progressivement fluidifié, avec les visioconférences.

Mais, à partir du 15 mars, nous n’avons plus enregistré un euro de commande et en avril la baisse a été de 60% par rapport à avril 2019. Heureusement, j’avais rentré beaucoup de commandes début mars et en mai ça a redémarré.

Comment vous êtes-vous organisé pour assurer la reprise d’activité post-confinement ?

Je suis revenu seul au bureau à partir du 15 avril, puis ma secrétaire qui avait des soucis d’internet à partir du 20 ; puis deux autres personnes, sans charges familiales, sont rentrées le 4 mai et depuis le 11 tout le monde est sensé revenir, à part un collaborateur qui est là deux ou trois fois par semaine. Nos bureaux sont très spacieux, nous avons donc juste déplacé les postes de travail et fourni masques et gel à tout le monde, pour aller sur le terrain.

« Jusqu’ici j’ai pu assumer financièrement, mais face à une nouvelle crise sanitaire en octobre, ce sera très compliqué. »

Comment avez-vous été accompagné pendant cette période ?

J’ai suivi les conseils de CINOV, j’avais d’ailleurs regardé le site de la Fédération pour les commandes de masques, mais au final je me suis débrouillé localement. Nous avons eu la chance d’être dans un département moins impacté que d’autres, ce qui nous permet de réintégrer tout le monde plus facilement.

Quel est votre sentiment pour les mois à venir ?

Immédiatement, ça va plutôt pas mal, j’ai signé des commandes en avril, principalement avec des entreprises privées, et les appels d’offres qui avaient eu lieu avant le confinement se concrétisent. Tout ce qui était sur de bons rails reprend, mais nous n’avons pas réellement de nouveaux projets. Les élections ne nous aident pas : c’était une bêtise de faire ce premier tour la veille de tout arrêter.

C’est davantage la rentrée qui me fait peur : je crains un contrecoup sur le plan économique et je croise les doigts que l’épidémie ne revienne pas à l’automne.