60% des Français visitent chaque année au moins exposition, un musée ou un monument. Dans les musées, 45% des visiteurs sont des touristes étrangers,
55% des touristes nationaux (dont 29% viennent d’autres régions1). Cela représente plus de 100 millions d’entrées chaque année dans les musées2.

Leur fermeture, le risque de report des projets de rénovation ou de construction, l’annulation ou le report des expositions temporaires (qui nécessitent en moyenne deux ans de préparation), impactent toute une chaîne de conception, de production, d’intégration. Sont concernés directement, et par effet domino, la filière patrimoine (restauration, conservation préventive…), la prestation intellectuelle (recherches, muséographie, iconographie, audiovisuel…), les maîtrises d’oeuvres (architecture et scénographie d’exposition, conception lumière, design, ergonomie, graphisme, ingénierie et production audiovisuelle, numérique,
interactivité, …). L’absence de publics impacte également l’édition et la diffusion (catalogues, produits « boutiques »…) et, plus généralement, les retombées économiques liées aux activités de réalisation (entreprises d’agencement, d’installation, de transport, d’assurance…) et à l’attractivité des activités culturelles sur un territoire (restauration, hébergement, autres visites et autres achats…).

Les priorités pour les secteurs de la culture et de l’événementiel

  • Accompagner les entreprises de la culture dans la gestion de crise.
  • Accompagner les entreprises de la culture dans la réflexion sur l’adaptation de leurs stratégies collectives et individuelles et de leurs métiers aux mutations profondes en cours (coaching collectif et individuel d’entreprise, conduite du changement) :
    • Transition écologique et solidaire (transformer les mentalités, développer de nouvelles démarches et filières) ;
    • Transition entrepreneuriale (accompagner chacun vers plus de travail collaboratif, d’intelligence collective) ;
    • Transition numérique pour développer des alternatives aux géants de l’industrie touristique et culturelle et de nouvelles perspectives.
  • Créer un Centre national de l’Exposition sur le modèle du CNC et du CNL, une agence publique autonome, à la croisée des ministères concernés (Culture, Affaires étrangères, Cohésion territoriale, Finances, Recherche) dont la mission serait de coordonner et soutenir l’ensemble de l’écosystème de l’exposition tant en France qu’à l’international.
  • Repenser les modèles économiques des métiers de la culture.

Ainsi, les propositions formulées par la fédération CINOV poursuivent trois ambitions :

Économique afin de sauver de toute urgence un écosystème durement frappé par la crise mais aussi préparer la suite.
Numérique dans le but que le secteur puisse s’adapter au mieux aux usages d’aujourd’hui et de demain.
Écologique pour répondre aux enjeux environnementaux.

Consultez nos propositions pour la culture et l’événementiel


1 • Sources : Ministère de la culture, Patrimostat 2018, ; CREDOC, La visite des musées, expositions et monuments (Juin 2018), rapport d’étude réalisé à la demande de la Direction Générale des Patrimoines, Département
de la politique des publics, 2019.
2 • Musées titulaires de l’appellation Musée de France, Musées nationaux et lieux d’expositions sous tutelle du Ministère de la culture.